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Les vraies raisons de la fermeture du Pôle Enfance et de la cantine scolaire…

… que les habitants de Groix auraient aimé connaître  en temps réel.

C’est désormais officiel, selon Santé publique France, sur l’île de Groix, le virus Covid-19 est installé, et actif. En effet, selon les dernières statistiques publiées par l’office gouvernemental, Groix est classé « zone en alerte maximum » depuis la semaine dernière. Car, toujours selon Santé publique France, la progression du taux d’incidence  – autrement dit le nombre de cas détectés rapporté au nombre d’habitants – a fait virer le territoire de la couleur bleu clair au bleu foncé indiquant un taux d’incidence compris entre 250 et 500 (voir la carte ci-dessous et consulter le site du Télégramme pour consulter l’historique de l’évolution commune par commune).

Or, selon les informations publiées dans la presse locale (Le Télégramme du 5 février 2021), si 13 personnes ont été testées positives dans la semaine du 29/01 au 5/02, 6 de plus ont été détectées la semaine suivante. Et c’est ainsi que le taux d’incidence pour la semaine du 05/02 au 12/02 est passé à 269, faisant entrer l’île dans la catégorie définie en octobre dernier par le gouvernement des « zones en alerte maximum ». 

Les conséquences du classement en “zone en alerte maximum”

Les plus optimistes diront qu’on ne dénombre à ce jour (le 16/02) aucune hospitalisation, preuve que si le virus circule fortement, la situation sanitaire n’est pas aussi grave que les mesures de fermeture du pôle santé et de la cantine scolaire pourraient le laisser croire. Et ce d’autant plus  que de telles décisions, lourdes pour les familles concernées, ne sont pas accompagnées d’informations claires et pédagogiques. Ces mêmes optimistes n’ont pas forcément tort si l’on en croit l’épidémiologiste de référence Catherine Hill (qui a acquis sa notoriété depuis qu’elle a mis à jour le nombre de victimes du Médiator à partir des données de l’Assurance maladie en 2010) qui estime que le taux d’incidence est trompeur et dépend du nombre de personnes testées. « Le fait qu’il y ait une pléthore d’indicateurs est une preuve qu’il y a un problème. Il faut être méfiant avec tous les indicateurs qui reposent sur la positivité des tests, ils sont problématiques parce qu’ils dépendent de la proportion de la population qui est testée. » expliquait-elle  à France Info en juillet dernier. Et la petite taille du territoire de Groix pourrait être un biais supplémentaire.

Il n’empêche, le passage à la couleur bleu foncé de Groix ne concerne que peu de territoires du Morbihan, preuve de la situation particulièrement tendue ici. Il en résulte, selon les règles fixées par le gouvernement pour les « zones en alerte maximum », que tous les lieux recevant du public à Groix doivent être fermés.

Les Groisillons veulent savoir pourquoi

Dès lors, la municipalité de Groix n’avait pas vraiment le choix. 

Dont acte. 

Mais pourquoi n’a-t-elle pas pris la peine d’expliquer largement les raisons de sa décision, laissant tout un chacun se débrouiller par ses propres moyens pour s’informer au risque de ne pas comprendre et de paniquer ? Trois lignes sur le site internet de la mairie ordonnant la fermeture de ces établissements suffisent-elles à emporter l’adhésion de la population dans le contexte d’une crise sanitaire qui dure, qui semble mal maîtrisée par les responsables politiques, qui angoisse d’aucuns et exaspère les autres ? Nous, élus d’opposition et membres du conseil d’administration de l’Avenir de Groix, pensons que non. Nous sommes convaincus que les citoyens sont des gens responsables, prêts à se conformer aux consignes sanitaires s’ils en comprennent les fondements. Or cette compréhension ne peut découler que d’une information claire et appropriée.

Les appels à la responsabilité, les incitations au respect des gestes barrière auront le meilleur des impacts s’ils sont bien compris par la population. Il ne suffit pas de culpabiliser les citoyens et de distribuer des amendes en cas de non-respect des consignes,  il faut les informer, leur expliquer, faire œuvre de pédagogie pour emporter l’adhésion.

Dès les premières heures qui ont suivi la connaissance du nombre de cas détectés, nous avons pris position et appelé à une vigilance renforcée, agissant en cela en élus responsables, bien avant que la mairie ne réagisse. Nous ne pouvons que renouveler notre appel, tout en l’accompagnant des informations nécessaires à leur acceptation. Certes, pour les fournir, il nous a fallu effectuer quelques recherches, délicates, parmi la masse de données de Santé publique France. La municipalité avait tous les moyens d’effectuer la même démarche, et même bien plus que les modestes élus que nous sommes. Elle a raté l’occasion, une fois encore.

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Les élus d’opposition appellent à une vigilance sanitaire renforcée

Plus d’une dizaine de résidents de l’EHPAD détectés positifs à la Covid-19, un décès d’une personne atteinte âgée de 98 ans, des suspicions de contamination du côté du personnel, bref, l’EHPAD de Groix est en situation de crise.

Ne cédons pas à la panique pour autant, comme si une fois entré par l’EHPAD, le virus allait se répandre telle une traînée de poudre sur l’île, contaminant toutes et tous, jeunes comme vieux, sur son passage.

En réalité, cette flambée épidémique locale nous ramène à la raison, alors même que la municipalité laisse entendre depuis un an que nous serions protégés grâce à notre situation insulaire. Rien n’est plus inexact, et tout relâchement dans les comportements de prévention qui découle de cette naïveté relève de la négligence. Combien de fois avons-nous entendu qu’ici, à Groix, il n’était pas nécessaire de se protéger, de porter de masque, de se désinfecter les mains, d’éviter les contacts sociaux, etc. Voilà la réalité : le virus circule partout, sur le continent comme sur notre île, petit territoire avec ses fragilités inhérentes.

Mais, à la différence d’autres territoires, nous bénéficions de quelques atouts majeurs nous  permettant de rester confiants.

  • Nous disposons d’équipements médicaux flambant neufs et performants et de personnels soignants que bien des collectivités pourraient nous envier.
  • À l’évidence, la direction et les personnels de l’EHPAD ont mis en œuvre dès les premiers signaux d’alerte via les protocoles adaptés à la crise avec maîtrise et célérité, y compris en informant rapidement et régulièrement les familles des résidents qui reçoivent un bulletin quotidien. Leur compétence, leur dévouement, leur rigueur et leur sens de l’intérêt commun sont mobilisés afin de limiter les risques de propagation du virus à l’intérieur de l’EHPAD comme à l’extérieur. Nous leur apportons tout notre soutien, tous nos encouragements ainsi que tous nos remerciements pour leur action.
  • Enfin, l’arrivée probable de vacanciers, par la situation particulière qu’elle crée, nous oblige à un sursaut de vigilance pour que les consignes soient, plus que jamais, respectées par toutes et tous. La municipalité doit le considérer comme un devoir prioritaire, d’autant que la population la plus exposée au risque dont l’âge est supérieur à 65 ans ne cesse de croître sur l’île (+16% de 2007 à 2012 selon le dernier recensement de l’INSEE publié en décembre dernier). Le Maire aurait pu le faire, sans attendre les consignes du Préfet du Morbihan qui, dès le samedi 6 février impose le port du masque dans toutes les communes et recommande la plus grande vigilance.

En tant qu’élus de l’opposition, nous apportons tout notre soutien aux habitants de Groix et tout particulièrement aujourd’hui aux résidents de l’EHPAD et à leurs familles. Nous avons pleinement conscience que la mission des personnels de l’EHPAD ne pourrait être menée à bien comme elle l’est aujourd’hui, sans la mobilisation de toutes les professions médicales et paramédicales de l’île, ainsi que des femmes et hommes des sauveteurs en mer et du corps des sapeurs pompiers de Groix. Nous tenons également à les remercier chaleureusement.

Marie-José Mallet, Victor Da Silva, Jean-Claude Jaillette

La communication défaillante de la Mairie face à la Covid-19

Il aura fallu 36 heures au maire de Groix, Dominique Yvon, pour réagir à la révélation d’un cluster de Covid-19 à l’Ehpad. Car un peu plus de 36 heures se sont écoulées entre le moment où l’arrivée des résultats des tests PCR pratiqués sur les résidents (47 personnes) et les personnels (41 personnes) ont été connus et le moment où le maire a officiellement fait état de la gravité de la situation. Et il aura fallu quelques heures, 7 exactement, pour que cette mise au point soit publiée en réponse à un courrier adressé par l’opposition et ses trois élus, réclamant sans délai des éclaircissements sur des rumeurs qui circulaient depuis la veille.

En effet, dès le jeudi 4 au matin, 9 cas supplémentaires touchant les résidents étaient détectés portant à 12 le nombre total de personnes contaminées (soit une augmentation de 300 % !). Et il a fallu attendre vendredi 5 février à 19h07 exactement pour qu’un mail signé de Dominique Yvon parviennent à l’ensemble des élus.

L’information de la population, priorité absolue

« 36 heures c’est peu, et le signe d’une réaction rapide » diront certains. Sauf que dans ce cas d’espèce c’est beaucoup. Pourquoi ?

D’abord, parce que dans notre petite communauté de Groisillons, la proximité avec l’Ehpad via les familles est forte, notamment par l’intermédiaire des cas contacts. Moyennant quoi l’information d’une flambée localisée a circulé à la vitesse de la lumière, alimentant les rumeurs et les polémiques. Une information officielle à destination de tous aurait été préférable d’emblée.

Ensuite parce que, dans un climat général de peur, l’information en temps réel est capitale pour éviter les rumeurs. La population, et tout particulièrement les familles des résidents de l’Ephad,  a besoin de savoir dès la confirmation de la découverte des cas que le protocole sanitaire de crise est mis en route par le personnel de l’Ehpad et les responsables médicaux. Elle a besoin de savoir que les personnes contaminées sont placées à l’isolement, les cas contacts recensés et isolés, le matériel nécessaire à l’oxygénation des malades mis en place, le personnel renforcé et la veille assurée.

A cet égard, il est surprenant que les premiers informés aient été, dans l’ordre, la presse régionale, puis les élus, alors que les premiers concernés sont les habitants de l’île. Comme si la mairie ne disposait pas de moyens d’information efficaces, son site internet par exemple qui le samedi 6 février au matin titrait toujours sur la vaccination des plus de 75 ans prévue à la salle des fêtes les 11 et 12 février et la qualité de l’eau de mer en ces temps de pluies diluviennes. Important, mais était-ce l’urgence du jour ?

Voilà comment 36 heures ont été perdues pour l’information claire des Groisillons. Regrettable.

De l’électricité, et un coup de théâtre

Ce que nous retenons de ce Conseil Municipal du 15/12/2020

Pour une part significative de l’ordre du jour (cette fois essentiellement tourné vers des questions d’ajustement budgétaire) les débats ont été plus musclés qu’à l’ordinaire. À l’initiative des trois élus de l’opposition, force est de le reconnaître, le mutisme des élus de la majorité, à l’exception de leur chef Dominique Yvon, étant – semble-t-il – devenu la règle depuis le début de ce mandat.

Quatre escarmouches et un (petit) coup politicien organisé par le maire et sa majorité ont animé le conseil municipal du 15 décembre dernier. La séance pourrait se résumer ainsi : le maire ne goûte guère que l’opposition fasse des propositions et même anime les quelques débats qui surgissent au détour des points techniques de son ordre du jour. Alors que l’actualité municipale s’anime à travers de questions comme celle du devenir du VVF ou de l’implantation de 60 éoliennes au large de Groix, le maire répète comme un mantra « il est urgent d’attendre ». Le statu quo frileux plutôt que l’action pour l’avenir de l’île, c’est ce que nous disions du bilan du maire sortant pendant la campagne municipale. Et voilà que le nouveau mandat le confirme. En témoigne la mise au vote de l’augmentation de 2 % des tarifs municipaux, alors que de nombreuses communes, bretonnes et autres, gèlent les leurs en soutien aux difficultés économiques de leur population impactée économiquement par la crise sanitaire.

Lisez notre compte rendu détaillé de la séance dans le document à télécharger. 

Conseil municipal du 15 décembre 2020

D’après le site de la mairie, consulté ce jour (8/12 à 15h45), le prochain conseil municipal se tiendra de nouveau à huis clos. C’est évidemment regrettable mais ce qui l’est encore plus c’est que rien n’est fait pour associer la population d’une autre manière. Alors que dans d’autres villes on diffuse en direct les séances du conseil municipal, que nous propose-t-on à Groix ?

L’ordre du jour du conseil du 15 décembre est abondant, beaucoup de questions financières seront abordées telles que subvention pour l’exposition du musée, ajustement de budgets annexes (port, mouillages, camping), tarifs 2021, plans de financement de Port-Lay et des pistes cyclables, prorogation du bail VVF Villages. On y parlera également de la création d’un poste de chargé de missions à l’espace France Services (MSAP). Vous trouverez l’ordre du jour complet sur l’actualité du site de la mairie.

Le principe de la publicité des débats du conseil municipal est posé par l’article L2121-18 du Code général des collectivités territoriales. Or tels que nous sommes lancés, nous allons finir par « fêter » bientôt un an de déni de citoyenneté (si on laisse de côté un bref épisode masqué). L’épidémie de Covid-19 n’excuse pas tout. Il serait temps que la municipalité use des moyens techniques dont notre société dispose pour permettre aux citoyens d’assister de nouveau aux séances du conseil… à distance, puisque tel est notre lot pour l’instant.

Des mouillages qui cèdent à Locmaria

Mise à jour 6 novembre 2020

Mercredi 4 novembre, la SNSM aurait accompagné, par précaution, un groupe d’embarcations mouillées dans le port de Locmaria et qui profitaient d’une fenêtre météo plus favorable pour remonter enfin à Port-Tudy. Nous saluons cette initiative de la SNSM de Groix qui au-delà du strict secours et des transports d’urgence fait la démonstration de son esprit de prévention.

Des chaînes rompues en série, cette année, dans le port de Locmaria, des navires jetés à la côte. Il semblerait que le prestataire retenu par la mairie ne soit pas à la hauteur des enjeux. En effet, ce dernier est censé contrôler l’état des chaînes chaque année. Comment se peut-il que certaines d’entre elles soient aussi fines que ce qu’ont décrit certains témoins, si elles ont été contrôlées ? Une telle dégradation ne peut se faire en une seule saison.

La municipalité avait-elle été alertée par le prestataire qui est tenu à une obligation de conseil quels que soient les termes du contrat ? Celui-ci a-t-il réellement effectué la prestation de contrôle ? *

Les propriétaires des bateaux qui se sont retrouvés à la côte aimeraient certainement avoir des réponses à ces questions.

Bilan de la saison touristique

Aujourd’hui à la salle des fêtes, les commerçants, les professionnels du tourisme et la Mairie se retrouveront à 15 heures pour faire le bilan de la saison touristique.
L’afflux considérable de l’été aura-t-il compensé les pertes dues à la période de confinement ? Réponse cet après-midi.

Les finances de la commune bien gérées? Pas sûr…

Bien gérer les finances d’une commune c’est d’abord utiliser pleinement et à bon escient les ressources disponibles. Ces ressources n’appartiennent pas à la municipalité mais au contribuable qui les fournit, qu’il s’agisse du contribuable local à travers les impôts locaux ou du contribuable départemental, régional ou national à travers les subventions de toutes natures reçues par la commune. La municipalité a donc pour mission de fournir en retour aux habitants tous les services rendus possibles par les ressources disponibles.

Terminer l’année avec un excédent de recettes de fonctionnement inemployées n’est pas la marque d’une bonne gestion. Il faut bien dépenser mais aussi tout dépenser. On ne gère pas une commune comme un budget familial.

C’est particulièrement vrai pour le financement des investissements qui, contrairement aux acquisitions relevant des dépenses courantes, vont fournir un service sur plusieurs années ou même plusieurs dizaines d’années. Il est juste que ces investissements ne soient pas à la charge des seuls contribuables d’aujourd’hui mais soient supportés par ceux qui en bénéficieront tout au long de leur durée de fonctionnement. C’est le rôle de l’emprunt qui permet d’étaler le coût de l’investissement sur toute sa durée de fonctionnement. Et lorsque les taux d’intérêts sont très bas, comme c’est le cas actuellement, cet étalement est obtenu moyennant un coût supplémentaire très réduit. L’autofinancement optimum, qu’il prenne la forme d’un prélèvement sur les ressources de fonctionnement de l’année ou d’un excédent de l’année précédente reporté ne devrait pas dépasser sensiblement la charge annuelle de remboursement de la dette qui correspond à la part du coût des investissements passés imputable aux contribuables de l’année.

A l’inverse accumuler des excédents pour pouvoir finalement financer un investissement sans recourir à l’emprunt est particulièrement injuste. Cela conduit à priver les habitants des services immédiats que les ressources économisées auraient pu financer et à les faire payer pendant plusieurs années pour un service dont ils ne bénéficient pas encore, puis à mettre ce service gratuitement à la disposition de ceux qui arriveront plus tard, lorsque l’investissement aura été réalisé.