Fin de grève à la Compagnie océane, les leçons à tirer pour la future DSP

Les élus d’opposition de la municipalité de Groix se réjouissent de la fin de la grève qui a affecté le transport des passagers des marchandises entre Lorient et Groix durant cinq jours. Ils se félicitent que les revendications mises en avant par les salariés aient trouvé une issue favorable. 

Néanmoins, ils regrettent que les partenaires sociaux n’aient pu éviter l’épreuve de force. S’agissant d’un service public vital pour les habitants de l’île ainsi que de ses entreprises, tout doit être mis en œuvre pour éviter une telle interruption pénalisant lourdement les usagers. De longues dates, les salariés, à travers leurs représentants, alertent leur direction sur leurs conditions de travail et les conséquences sur la sécurité des passagers ainsi que sur la fréquence des rotations. L’intérêt du public doit prévaloir en toute circonstance : les partenaires sociaux ont le devoir de tout mettre en œuvre pour éviter l’interruption du service.

Nous demandons donc que lors de l’établissement de la future DSP (délégation de service public) sur le point d’être renouvelée, l’obligation de négociations entre partenaires sociaux soit renforcée.

Jean-Claude Jaillette, Marie-José Mallet, Victor Da Silva

Solidarité Ukraine

L’association L’avenir de Groix souhaite manifester son soutien à toutes les actions de solidarité avec le peuple ukrainien. À ce titre nous vous rappelons que l’association Cinéf’îles propose ce mercredi 16 mars à 20h30 une projection spéciale du film Frost, au tarif unique de 7 € et dont la recette sera reversée à la Croix rouge pour l’Ukraine. La MSAP recueille les dons de denrées et de médicaments jusqu’au 31 mars. L’association Modern Strouilh, quant à elle, centralise les dons de vêtements chauds (femmes et enfants).

À cette triste occasion nous souhaiterions également évoquer le fait que le conflit actuel en Ukraine n’est malheureusement pas le seul à travers le monde, tant s’en faut. Les conflits armés internes ou externes sont nombreux, certains depuis si longtemps, ou bien encore si loin, que l’on finit petit à petit par les oublier… ou pire… par s’y habituer. Souhaitons qu’il n’en aille pas de même pour celui-ci et que… pourquoi pas… rêvons, il sera l’occasion d’une reprise de conscience généralisée.

Cette bataille-là n’est pourtant pas gagnée. Nous en voulons pour preuve les tris infâmes effectués parmi les réfugiés ukrainiens à la frontière de la Pologne ou ailleurs, selon la couleur de peau, l’origine ou encore la religion, et dont plusieurs organes de presse se sont fait l’écho depuis le début de l’exode.

Pour terminer sur une note plus optimiste, partant de la phrase de Paul Valery « la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas » nous souhaiterions porter un message d’espoir et de paix en rappelant que partout dans le monde des gens se lèvent et agissent pour exprimer leur solidarité et faire cesser les atrocités commises aux dépens de gens qu’ils ne connaissent pas, et ce même dans les pays des agresseurs, y compris au péril de leur liberté et de leur propre sécurité. À ces femmes et ces hommes aussi nous exprimons notre soutien.

Liens utiles

Amnesty international

Croix rouge

Le Mouvement de la Paix

Secours populaire français

Débat public sur les éoliennes le 9 mars

Le Préfet du Morbihan ainsi que des représentants de la Région Bretagne et de l’Agglomération de Lorient viennent à Groix ce mercredi 9 mars à 18 heures à la salle des Fêtes pour débattre avec la population et ses représentants du projet d’implantation d’un parc éolien flottant au large de Groix et Belle-Ile. A ne pas manquer.

La justice tranche la triste affaire de la rue du Large

Il se passe de drôles de choses à Groix, sans que la presse locale n’en rende compte. Ici, quelques jours avant Noël, on convoque à la gendarmerie une septuagénaire et un octogénaire pour leur infliger un interrogatoire musclé comme s’il s’agissait de délinquants ordinaires. Leur délit ? Avoir déplacé – il est vrai sans trop de précautions – une table de jardin, des pots de fleurs, une corde et quelques piquets en bois qui les empêchait d’emprunter l’étroite rue du Large à Locmaria. Ce qui leur a valu une plainte pour vol déposée par la propriétaire de ce bric-à-brac qui avait filmé la scène à l’aide d’une caméra de surveillance installée derrière ses fenêtres. On croit rêver : la force publique se met en branle pour quelques piquets en bois disparus… et retrouvés plus tard dans sur un terrain voisin appartenant à la personne qui a porté plainte ! 

Mais voilà, cette histoire a des racines profondes. En effet, dans le haut de cette rue qui relie la rue Tromor à celle du Liaker, se joue depuis trois ans un conflit qui est en réalité le produit d’une accumulation d’erreurs administratives. Au fil des mois, sous le regard désinvolte des autorités municipales qui n’ignoraient rien du caractère explosif de la situation, une histoire digne d’un théâtre de Guignol s’est construite. A la longue, elle a fini par empoisonner tout le quartier. 

Il y a trois ans donc, une habitante du haut de la rue s’est mise en tête de revendiquer la propriété d’un espace situé devant chez elle, excédée de l’occupation du lieu par trop de voitures. Problème, l’espace en question se confond avec la rue, une voie publique en réalité. Mais sûre de son bon droit, elle s’est appuyé sur un acte notarié lui attribuant une parcelle empiétant sur la rue Large. Moyennant quoi, pour marquer sa propriété, elle a purement et simplement barré la rue l’aide de palettes, empêchant les riverains de circuler d’une extrémité à l’autre de la rue pour vaquer à leurs occupations.

Le ton est très vite monté entre voisins qui ne l’entendaient pas de cette oreille. Au point qu’une plainte a été déposée suivie d’un procès lui contestant la propriété de cet espace. La justice a tranché : le bout de terrain qu’elle revendiquait ne lui appartient pas, car il est apparu qu’une erreur s’était glissée dans le cadastre lors d’un remaniement cadastral dans les années 70, erreur entérinée un peu légèrement (et même sans justification légale) par un adjoint au maire de l’époque, mais qu’aucun acte notarié n’avait confirmé. Pis encore, l’espace en question est bien une voie publique est doit donc être laissée libre à la circulation. La mémoire collective était donc fidèle, cette rue avait toujours servi à relier la rue du Tromor à celle de Liaker. 

Une barricade bloque la voie publique

Mais alors pourquoi cette habitante a-t-elle campé avec autant d’énergie sur sa position ? En réalité, parce que, prudente, en juillet 2019, elle a sollicité la mairie pour obtenir une autorisation d’ériger à cette endroit une barrière de 3 mètres de long et haute de 90 centimètres équipée d’un portillon. Ce à quoi il lui est répondu par un arrêté du l9 juillet 2019 signé d’un adjoint au maire que « compte tenu de conflit majeur avec le voisinage que le projet risque de provoquer », un « sursis à statuer » valable deux ans est prononcé. Autrement dit, l’adjoint au maire a flairé l’embrouille, et n’a provisoirement pas donné son accord.

De barrière il n’y a donc pas eu. Mais à la place, c’est une barricade qui a été érigée à l’aide de palettes. Et qui fit la mairie qui pourtant avait publié un arrêté on ne peut plus clair au regard de l’ordre public ? Rien, tolérant une barricade, malgré les protestations des riverains, pas plus après le jugement du tribunal qu’avant . Il a fallu attendre deux ans pour qu’une pétition signée de trois cents personnes issues de tous les villages de l’île s’appuyant et réclamant le libre passage atterrisse sur le bureau du maire pour que ce dernier dépêche le policier municipal accompagné des gendarmes afin de lever le barrage. Furieuse, l’habitante déboutée a réduit le passage à son strict minimum à l’aide de la fameuse table de jardin et de quelques pots de fleurs, déclenchant ainsi la mauvaise humeur de ses voisins et leur intervention un peu brutale qui a eu comme conséquence la plainte pour vol. 

Une perquisition pour un pied de table disparu

Dès le lendemain du dépôt de plainte pour vol, les gendarmes, décidemment très réactifs, ont débarqué au domicile des personnes concernées pour fouiller leur maison à la recherche d’indices matérialisant le vol, un bout de bois, un pied de chaise, qu’importe. La fouille s’est en fait déroulée sans mandat, ce que les gendarmes ont couvert en faisant signer une autorisation de fouille après la visite des lieux à des personnes âgées vulnérables sous le choc d’une telle descente de police. Bredouilles, leur chef a demandé aux deux personnes de se rendre à la gendarmerie le lendemain. Là, le grand jeu a commencé, laissant les deux « suspects » choqués et angoissés.

Les forces de l’ordre ont-elles usé de moyens proportionnés pour mener leur enquête pour un peu de mobilier malmené ? A l’évidence non. Quelles consignes ont-elles reçues de la justice à qui la plainte a été adressée pour traiter ainsi des personnes âgées et fragiles ? Mystère. Aux autorités locales de nous apporter la réponse. 

Cette histoire aurait pu tenir en quelques lignes : une erreur de transcription de cadastre suivi d’un abus de pouvoir d’un adjoint au maire ont conduit une habitante à revendiquer la propriété d’un espace qui en réalité est public. Les autorités locales interpelées flairent un possible et grave conflit de voisinage, mais n’interviennent pas face au coup de force de l’habitante. La justice tranche sans que les autorités locales ne se soucient de faire appliquer la décision. Et c’est ainsi qu’au summum de la crise des gendarmes intimident des voisins réclamant le rétablissement de leurs droits, usant de méthode peu adaptée à la situation et à l’âge des personnes concernées. Une banale histoire de voisinage ? Un fait divers clochemerlesque qui ne mériterait pas deux lignes dans un journal local? Non, un scandale de la vie communale où l’on peut barrer une voie publique pour se l’approprier sans que le maire ne s’en émeuve malgré la connaissance qu’il avait du caractère publique de la rue, ce que souligne un peu plus encore la décision de la Cour d’Appel du 24 janvier dernier confirmant le jugement de premier instance : la rue Large devra être totalement libre au plus tard à la fin du mois de février. A la date du 4 mars 2022, date à laquelle ces lignes sont écrites, elle l’est. Il fallait que ce soit dit et écrit, nous le faisons.

Reste que la spirale de tensions physiques et psychologiques dans laquelle se sont trouvés précipités les habitants de cette rue du Large est désastreuse. D’un côté, une personne sûre de son bon droit, bien que contesté par la justice, use de méthodes agressives pour intimider ses voisins, de l’autre lesdits voisins qui parfois perdent patience et font voler des noms d’oiseau et qui vivent désormais dans l’angoisse de poursuites pénales, bien qu’ils aient reçu des assurances du maire sur l’absence de suites. Voilà comment naissent les conflits de territoires. D’autres lieux sont l’objet de conflits identiques à travers l’île, produit d’un mode de vie ancestrale où la solidarité et le dialogue entre voisins étaient la règle. Pour qu’une telle triste guignolade ne se reproduise pas, nos autorités seraient bien inspirées de s’en saisir au plus vite, à la différence de ce qui s’est passé rue du Large.

Le prochain Conseil municipal

Il se tiendra

demain mercredi 23 février à 17 heures à la salle des fêtes. 

Il est ouvert au public qui y sera le bienvenu

Ordre du jour :

1. Approbation du PV du conseil municipal du 15 décembre 2021,

2. Ressources humaines – Délibération relative aux lignes directrices de gestion,

3. Ressources humaines – Délibération relative au régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel,

4. Ressources humaines – Délibération relative au temps de travail,

5. Ressources humaines – Débat sur la mise en place de la protection sociale complémentaire,

6. Questions diverses.

Notre humeur après le conseil du 15/12/21

« Quoi de neuf durant ce conseil du 15 décembre ? » avions-nous envie de dire à la sortie.  « Bah, tout est vieux… » aurions-nous pu répondre. En tout cas du « déjà-vu » dans la méthode et l’esprit. 

• Car comment qualifier autrement cette manière maintes fois utilisée d’expurger l’ordre du jour de toutes les questions stratégiques, où la comptabilité explique à elle seule les projets futurs ? Un exemple ? L’équipe de direction de la mairie a pris l’initiative de présenter au Conseil une projection budgétaire à cinq ans. C’est une bonne initiative, louable même puisque rien n’oblige une commune de moins de 3500 habitants à le faire. Mais hélas, il manque à cette projection quelque chose d’essentiel qui lui aurait donné le souffle d’un vrai projet d’avenir sur cinq ans, en l’occurrence un plan stratégique. Quel sens donner aux reconductions de lignes comptables si elles ne sont pas accompagnées de l’expression des projets futurs ? Par quoi la variation annuelle de la ligne budgétaire consacrée aux investissements est-elle motivée ? Par l’augmentation du coût des matériaux de construction des chantiers engagés ou par des travaux induits par la transition énergétique par exemple, ou par la dynamisation de l’activité économique ? Mystère, personne ne le dit. Quelle vision pour Groix ? Un exemple : des ateliers se sont déroulés sur une année avec  divers consultants, les représentants de l’Agglo, les bailleurs sociaux, l’architecte des bâtiments de France  sur la revitalisation du port et du bourg. Déboucheront-ils sur des projets concrets ? L’île sera-t-elle livrée au tourisme ou bien le flux sera-t-il maîtrisé et comment ? Y développera-t-on une économie capable d’attacher ses habitants de toutes générations à leur territoire ? Quelle place sera donnée à une transition énergétique juste, à la jeunesse ? Etc.

 Nous, élus d’opposition, avons posé ces questions sans qu’il nous soit sérieusement répondu. Sauf par quelques informations données par raccroc comme celle d’un projet de ferme solaire sur l’île qui, selon son promoteur offrirait l’autosuffisance énergétique. Un projet qui mériterait un vrai débat, des zones de captage d’eau destinée au réseau de distribution se trouvant sur les terrains agricoles convoités.

• Et puis il y eut les sempiternelles « DM » (décisions modificatives) du budget voté en début d’année et que l’adjoint aux finances égraine mécaniquement. Pourquoi tant de rectifications votées à chaque conseil municipal ? S’agit-il d’erreurs de saisie ou même d’erreurs comptables?  Il faudra bien un jour que cesse cette litanie, au risque que, si elle perdurait un peu trop, les élus et au-delà les citoyens, perdent confiance dans les budgets qu’on leur demande de voter quelques mois auparavant.

• Et puis il y eut aussi les informations importantes pour l’avenir des habitants et pourtant passées sous silence concernant en particulier l’actualité de l’Agglo, alors que l’occasion se présentait de les livrer à la population. Comme si nous n’étions pas dignes de savoir ce qui se décide à l’Agglo, pourtant partie prenante de tant de décisions locales. 

Explications.

Un point concernant le bilan de l’année 2020 de l’Agglo a été inscrit à l’ordre du jour. « Le document est à disposition à la mairie » a commenté le maire. Nous pensions raisonnablement qu’il aurait saisi l’occasion, en tant que seul représentant de la commune de Groix à siéger dans cette assemblée composée des 25 communes des environs de Lorient, de nous faire part du lancement en 2020 d’un ambitieux projet de territoire qui a abouti fin 2021. De l’avis même du président de l’Agglo et maire de Lorient Fabrice Loher « ce fut le premier acte fort du mandat. » Il poursuivait : « l’objectif est de structurer les actions de Lorient Agglo sur le long terme. C’est une feuille de route stratégique reposant sur trois piliers : l’attractivité économique, la transition écologique et l’aménagement du territoire ». Intéressant non ? C’est en gros ce qui devrait guider les réflexions des élus groisillons nous semble-t-il. Le maire de Groix en a-t-il partagé ces informations capitales avec son Conseil ? Non. Curieuse manière de faire fonctionner la démocratie locale.

Mais il y a encore plus regrettable. Car lors du vote en séance solennelle le 9 novembre 2021, Marc Boutruche, 3ème vice-président en charge de la coordination du projet s’est félicité de la démarche hautement collective qui a prévalu dans la préparation du projet : « Nous avons su collectivement revenir à l’essentiel, comment bien vivre au quotidien et le plus important, ensemble. ». Et de donner des chiffres : 1000 interventions différentes ont été collectées venant d’élus municipaux, d’acteurs sociaux économiques, de témoins citoyens. Et, cerise sur le gâteau, la dernière réunion de concertation avec des élus s’est tenue à Groix le 2 juillet 2021. Qui y a participé à Groix? En tous les cas pas les élus d’opposition qui n’y ont pas été invités. Et à notre connaissance, aucune publicité n’a été donnée à cette réunion pourtant toute symbolique, ni même au processus engagé. L’élaboration collective tant vantée à Lorient n’a pas traversé les Courreaux. 

Mais peut-être la majorité du Conseil craignait qu’en faisant état de ce projet, nous ne rappelions la position du groupe d’opposition à l’Agglo, le groupe « Terre et Mer » dont nous sommes proches. Ses orateurs se sont en effet élevés contre l’absence de hiérarchisation des objectifs du projet, contre l’absence de programmation pluriannuelle sans projection financière, donnant l’impression d’un relevé d’intentions sans engagement. Bref, pour le groupe Terre et Mer, ce projet voté par la majorité à laquelle appartient le représentant de Groix en la personne de son maire Dominique Yvon, ne permet pas aux citoyens de se projeter dans l’avenir, malgré les ambitions affichées. Voilà qui nous ramène à la manière dont la majorité du Conseil municipal de Groix présente ses projections financières sur les cinq années à venir.

Voilà donc ce que nous avons retenu de ce conseil dont, une fois n’est pas coutume, nous publions la chronique près de deux mois après sa tenue. Les fêtes de fin d’années sont passées par là, ainsi qu’un virus qui ne nous a pas épargnés.

L’Avenir de Groix vous présente ses vœux

Comme beaucoup d’entre vous, nous espérions que les vœux 2022 ne ressembleraient pas à ceux de 2021, en “présentiel” et non en “distanciel” pour utiliser un nouveau langage créé pour l’occasion. « 2021 a été chagrin, mais en 2022, ça ira mieux » pensions-nous en terminant l’année, espérant laisser la Covid dernière nous, enfin. Mais voilà, le virus est encore là, de plus en plus contagieux bien que moins agressif, notamment grâce aux vaccins, certains d’entre nous peuvent en témoigner pour avoir été déclarés positifs entre Noël et le Jour de l’an et contraints à s’isoler durant une dizaine de jours. 

Si le début 2022 reste tout aussi compliqué que l’année précédente, gardons néanmoins confiance et espoir pour cette année qui commence. Souhaitons que le virus n’entame pas nos valeurs de fraternité, de liberté et d’égalité. 

L’Avenir de Groix présente donc ses meilleurs vœux à tous ceux qui nous suivent, à tous ceux qui, de plus en plus nombreux en 2021, nous ont manifesté leur confiance, et aussi à tous ceux qui nous ont fait l’honneur et le plaisir de nous lire ou de nous écouter quand l’occasion s’est présentée. Que cette année vous soit favorable, qu’elle réponde à vos aspirations aussi bien collectives qu’individuelles, qu’elle vous donne la force d’agir pour y parvenir. 

Bonne et heureuse année à toutes et à tous. Soyez certains que nous aurons à cœur de répondre à vos attentes, comme nous l’avons tenté en 2021. Soyez également assurés que nous nous attacherons à ce que la population groisillonne soit consultée et associée aux décisions qui sont prises par sa commune, pour que vive l’espoir d’une démocratie participative

Une journée parmi les déchets (1 sur 2)

Poubelles jaunes, bleues, vertes, containers à bouteilles ou à papiers, déchèterie. C’est désormais entré dans les mœurs et le quotidien de toutes et tous, à Groix comme ailleurs nous trions de plus en plus nos déchets. Dès lors, de nombreuses questions surgissent rapidement. Qu’est-ce que tout cela devient ? Est-ce que le mal que je me donne en vaut la peine ou bien tout est-il finalement incinéré ou enfoui on ne sait où ni comment ? Ai-je bien raison de mettre ceci ou cela dans telle poubelle ? Devrais-je séparer les différents éléments des emballages puisqu’à Groix tout va dans la même poubelle (la jaune) ? Etc. Ces questions me tarabustaient depuis un bon moment, lorsque nous avons appris l’existence de l’opération “Semaine des réduction des déchets”, organisée par Lorient agglomération.

Me voilà donc inscrit pour les visites de l’installation de stockage des déchets non recyclables, à Kermat(1), le centre de tri des emballages – Adaoz(2) – et les ateliers de la recyclerie, situés juste en face du centre. Une journée bien remplie, débutant par le bateau de 6h50, les créneaux qui auraient permis une meilleure optimisation du temps affichant déjà complet au moment de mon inscription. On peut au moins en déduire que cette opération de communication et d’information a su trouver son public.

Je peux le dire tout de suite, j’ai été très satisfait de ces visites et de la somme d’informations qu’elles m’ont apportées. J’exprimerai juste un regret concernant la chaîne de tri qui était à l’arrêt, du fait d’une opération de maintenance. Il y a certaines machines que j’aurais bien voulu voir en fonctionnement, notamment celle qui effectue un tri optique afin d’opérer une première séparation en différentes catégories des déchets issus de nos poubelles jaunes, les emballages.

Pour les raisons de créneaux disponibles évoquées précédemment, j’ai commencé les visites par la fin, si l’on considère le parcours des déchets de leur production jusqu’à leur « apparente disparition », c’est-à-dire le centre d’enfouissement des déchets de Kermat. 

La première découverte, avant même de commencer la visite, c’est que la gestion des déchets de Lorient agglomération possède du personnel permanent exclusivement dédié à l’information, la communication, la formation pédagogique et l’assistance au public. Et, de fait, je dois souligner la qualité du matériel pédagogique et des intervenants, ainsi que l’intérêt que j’ai éprouvé à participer à ces visites, à profiter d’une information riche et structurée et à recevoir des réponses à mes questions et à celles des autres visiteurs et visiteuses.

Kermat, c’est là qu’aboutissent les déchets ultimes, ceux qui ne seront ni recyclés, ni valorisés, ni réemployés, et qui sont catégorisés comme non dangereux. Le site possède trois zones d’enfouissement (dites “Kermat 1” à “Kermat 3”). Kermat 1 a été exploitée de 1992 à 2006 accueillant 1 million de tonnes enfouies sur 30 m de profondeur et Kermat 2 de 2006 à 2016 pour 400 000 tonnes sur 10 m de profondeur. Depuis 2016, Kermat 3 (découpée en 12 alvéoles séparées) accueille désormais les déchets, avec une capacité pouvant aller jusqu’à 500 000 tonnes, également sur 10 m de profondeur.

Il faut comprendre que les zones d’enfouissement en Bretagne ne sont pas très nombreuses, du fait de la constitution du sol (granitique et fissuré), et que notre capacité à enfouir de la sorte nos déchets n’est pas infinie. L’horizon se rapproche même assez vite en ce qui concerne Kermat. L’exploitant estime que, si nous tenons les objectifs actuels de réduction des déchets, Kermat pourrait tenir son rôle jusqu’à la limite fixée par l’autorisation d’exploitation soit 2039. En revanche, si l’on continuait à produire autant de déchets ultimes qu’actuellement on pourrait se retrouver le nez dans le mur dès 2032 (dans 10 ans seulement).

Pour donner une idée sur l’évolution récente, Kermat traitait 48 000 tonnes de déchets ultimes en 2016, traite environ 34 000 tonnes par an actuellement et vise les 20 000 tonnes en 2025. Passer de 34 000 tonnes à 20 000 sur les 4 années qui viennent est un sacré défi. Et celui d’arriver à zéro déchets ultimes en 2039, ne l’est pas moins. En effet, à la question « Et quand Kermat 3 sera plein, que se passera-t-il, comment fera-t-on ? », il n’y a actuellement pas d’autre réponse apportée que l’absence de déchets ultimes.

Pour en savoir plus, notamment comprendre comment sont captés et traités les jus (lixiviats) qui s’écoulent en fond d’alvéole et les gaz qui s’en échappent, ainsi que la façon dont ces derniers sont valorisés, vous pouvez cliquer sur le lien situé en fin d’article. Vous y verrez également la reproduction des panneaux pédagogiques disposés le long du parcours que nous avons effectué lors de la visite, et qui résument bien l’essentiel de ce qu’il faut savoir.

Dans le prochain article, je vous ferai part de ce qui a retenu mon attention dans les visites du centre de tri et de la recyclerie.

En savoir plus sur Kermat

  1. ISDND Lorient Agglomération
    Chateau de Kermat, Lieu-dit, 56650 Inzinzac-Lochrist

Adaoz – Centre de tri des emballages et unité de traitement biologique des déchets
267 rue Jacques Ange Gabriel, 56850 Caudan

prochain Conseil municipal le 15/12/21

Le prochain conseil municipal se tiendra ce mercredi, le 15/12/21, à 17heures dans la nouvelle salle inte-générationnelle en raison de la nécessaire préparation de la salle des fêtes pour la séance de vaccination du lendemain; Pour mémoire, la salle inter-générationnelle se situe en face de la salle des fêtes, des l’autre côté du parking.

Ordre du jour :

  1. Approbation du PV du conseil municipal du 13 octobre 2021,
  2. Finances — Décision modificative 1103 budget principal
  3. Finances — Décision modificative 113 port
  4. Finances — Décision modificative n2 budget camping
  5. Finances — Autorisation d’engager, liquider et mandater les dépenses d’investissement
  6. Finances — Tarifs communaux 2022 7. Ressources humaines – Désignation du coordonnateur communal du recensement de la population et rémunération des agents enquêteurs
  7. Ressources humaines — Mise à jour du tableau des emplois permanents
  8. Tourisme – Demande de dénomination de commune touristique
  9. Institutions et vie politique – Attributions de compensation
  10. Finances — Révision loyers
  11. Action sociale — Signature de la Convention territoriale globale (CTG)
  12. Intercommunalité— Rapport d’activité de Lorient Agglomération
  13. Institutions et vie politique – Décisions du maire prises par délégation
  14. Questions diverses.

A quoi sert Kersanté ?

« Pas de médecins à Groix la première semaine de décembre » a publié le Télégramme le 5 décembre dernier. Citant le maire, Dominique Yvon, qui s’est exprimé le 4 décembre dernier au cours de la fête de la Sainte-Barbe organisée par les Sapeurs pompiers, l’article précise que la situation sanitaire de l’île est si tendue que les nouveaux arrivants pourraient être tentés de quitter l’île si des solutions ne sont pas trouvées rapidement. Et pour cause : une brève consultation du site internet de Kersanté, le prestataire de service mandaté par ARS au mois d’avril dernier pour recruter des médecins, indique qu’aucun rendez-vous de médecine générale ne peut être pris avant… le 13 janvier prochain.

Dans le même article, on apprend que l’ARS (Agence régionale de santé) réalise depuis trois mois un audit sur l’île visant à construire une solution durable pour que Groix retrouve très vite un ou plusieurs médecins capables d’assurer une permanence de soins sur l’île. Dès lors, une question se pose : pourquoi faut-il trois mois, et peut-être un mois supplémentaire, pour constater que Kersanté est en échec depuis le mois de septembre dernier ? 

Chacun a pu constater que depuis cette date, à de très rares exceptions, Kersanté ne propose pas de rendez-vous avant le début du mois de janvier, avançant comme argument qu’aucun médecin n’est volontaire pour venir sur l’île. Aucun médecin ne serait prêt à venir sur l’île, vraiment ? Selon nos informations, des médecins ayant effectué des remplacements à Groix au cours des deux dernières années se sont étonnés de ne pas avoir été contactés par Kersanté pour savoir s’ils étaient prêts à effectuer quelques vacations, alors même qu’ils étaient prêts à le faire. De fait, le médecin annoncé pour les trois dernières semaines de décembre(le Télégramme du 7 décembre) a été débusqué par… l’audit, et non par Kersanté. Chacun en tirera les leçons.

Toujours dans le même article du Télégramme, Frédéric Delange, président de l’APSIG, association des professionnels de santé de l’île de Groix, fait part malgré tout de son optimisme pour les semaines et les mois à venir. Nous souhaitons vivement qu’il voie juste.

Dans l’attente de jours meilleurs, Cinef’îles et les professionnels de santé de Groix se sont associés pour organiser une soirée le 17 décembre prochain au Cinéma des familles à 20h30 sur le thème du manque de médecin dans un territoire isolé et comment en retrouver. Le film “La grande séduction” sera projeté suivi d’un débat organisé par les professionnels de santé de Groix.